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L’âne en France

Les Haras nationaux et l’âne en France

Depuis leur création en 1665 par Colbert, les Haras nationaux (âne et chevaux) se sont toujours investis dans la sélection, la préservation et l’amélioration des races équidés. L’objectif consistait plutôt à l’époque à fournir aux armées royales et plus spécifiquement à leur cavalerie des chevaux de qualité et surtout en nombre suffisant. Plutôt qu’a pourvoir la paysannerie en ânes et mulets, dont l’élevage et la reproduction incombaient presque totalement aux éleveurs locaux.

Par le passé, des étalons possédant des qualités génétiques reconnues ont été achetés ou importés afin de créer et d’optimiser les performances et la résistance des cadres de guerre. La production mulassière ( production d’âne ) a cependant toujours été un enjeu militaire pour l’intendance, le train et les déplacements de charges en zones montagneuses.

Les principales races d’ânes françaises, concurrencées par la motorisation et l’arrivée des tracteurs, notamment ceux du plan Marshall après la Seconde Guerre mondiale, ont bien failli disparaître.

C’était toutefois compter sans la motivation de certains éleveurs, d’associations ou de syndicats d’élevage auxquels les Haras ont apporté tout leur appui, à partir des années 1980, pour sauvegarder, pérenniser voire conforter et reconstruire ce patrimoine hors du commun. 


La fédération nationale âne et mulet 

Créée en 1998, la FNAM est une structure associative d’ampleur nationale dont le but est de représenter auprès des pouvoirs publics (ministère de l’Agriculture, Haras nationaux) et de tous autres interlocuteurs (collectivités locales, échelon européen) les sept associations de races d’ànes et les deux de mulets officiellement reconnues. Elle participe de même activement à leur promotion en organisant de nombreuses manifestations comme le Trophée national de l’âne lors du salon de l’agriculture et le concours national d’utilisation d’ânes de race en région, avec une finale nationale dans un berceau de race). En collaboration avec d’autres acteurs comme les Haras nationaux, France Trait, le Syndicat national des cochers, ACTIF (Association pour le cheval de trait en ile-de-France), les CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), elle organise chaque année le challenge des jeunes meneurs : Equi-Trait-Jeunes, réservé aux jeunes des établissements d’enseignement agricole.

La FNAM gère avec les présidents des stud-books des races reconnues et avec le ministère de l’Agriculture le livre généalogique des races françaises. Cette fédération travaille, par ailleurs, avec les Haras nationaux et la sous-direction du Cheval à la « labellisation loisir » des ânes et mulets et publie dans le cadre de ce même partenariat plusieurs brochures de conseils aux éleveurs et utilisateurs intitulées Les Carnets de l’âne et du mulet. 


Races d’ânes référencées de par le monde 

Aujourd’hui 185 races d’ânes sont reconnues de par le monde dont 51 en Europe, certaines étant déjà éteintes. Le sujet est donc vaste et le but n’est pas de vous les décrire de façon exhautive. Le très complet site de la FAO (Food and Agriculture Organisation), organisation dépendant des Nations unies, les recense de même que toutes les races et espèces domestiques. Pour mémoire, l’Afrique en compte 26, l’Asie et le Pacifique 32, l’Europe 51, l’Amérique latine et les Caraïbes 24, le Proche-Orient 47. 


Le stud-book France

Actuellement sept races reconnues figurent aux stud-books:

– le baudet du Poitou – le grand noir du Berry – l’âne de Provence – l’âne normand – l’âne du Cotentin – l’âne des Pyrénées – l’âne bourbonnais,

 

Il faut y ajouter les registres de la mule poitevine et du mulet des Pyrénées.

L’âne commun ne possède pas de stud-book, il est inscrit sur un registre si ses parents sont connus; sinon il est déclaré d’origine non constatée. 

L’inscription au stud-book peut s’effectuer par l’ascendance père et mère de même race et éventuellement, surtout dans les races à petits effectifs, à titre initial. On considère alors qu’un âne ou une ânesse présente des qualités morphologiques très approchantes de la race et qu’il ou elle est susceptible d’apporter une amélioration génétique ou un peu de sang neuf à la race. L’inscription au stud-book est alors validée.

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